Le Jardin aquatique
Pour assurer leur survie, toutes les créatures vivantes ont besoin de nourriture qu’elles trouvent dans leur biotope, c’est-à-dire dans leur milieu spécifique, dans l’eau, sur terre ou dans l’atmosphère. Elles forment des communautés qui tissent entre elles des relations de cohabitation, de compétition, de prédation ou de parasitisme. L’intensité de ces relations dépend à la fois de l’étendue des biotopes, des conditions climatiques, de la densité et de l’évolution des populations.
Un des objectifs premiers du C.C.E.A.M.E. pour l’arboretum est de réaliser un biotope doté de la plus grande diversité possible. Dans un contexte de périurbanisation permanente des villes, entraînant la suppression du réseau d’‘agouilles’, ou ruisseaux, la vie animale et végétale de milieux humides (grenouilles, tritons, libellules et autres) régresse inévitablement. Or, un arboretum, se doit d’être un écosystème riche pouvant abriter le plus grand nombre d’espèces florales et faunistiques possibles.
Conscient de l’impact de notre société sur les milieux naturels humides et de l’appauvrissement de la faune dans nos campagnes, réaliser un ensemble aquatique et subaquatique au sein de l’arboretum s’imposait.
Création en 2011
Cette réalisation permet dans le cadre de la mise en valeur de l’arboretum, de présenter des végétaux de collection, que l’on n’a pas l’habitude de voir ; et tout particulièrement le Nénuphar géant
d’Amazonie ‘Victoria regia’.
L’ espace bioaquatique se compose de deux parties : une totalement immergée avec des bacs de culture et une seconde mimant des zones à ripisylve (formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau situés dans la frontière entre l’eau et la terre), recevant des plantes subaquatiques .
L’ expérience vécue à plusieurs reprises dans d’autres jardins, nous amène à choisir une structure en béton permettant la pérennisation de l’ouvrage. Il existe en effet un grand nombre de bassins en ciment dans des grands jardins qui, en vieillissant, finissent par se faire oublier. Cette structure en béton, résistant et durable, a été choisie pour construire le plan d’eau allant accueillir la future flore et faune aquatiques.
Des nymphéa ou nénuphars sont plantés dans des bacs recevant un mélange terreux que l’on peut enrichir chaque année. Les deux grands bacs du centre (d’environ 1 mètre cube) reçoivent la Victoria regia et l’Euryale ferox d’Asie, deux espèces à feuilles géantes nécessitant une grande surface pour leur enracinement, et beaucoup de substrat.
La partie subaquatique, séparée du bassin par un contre-mur perforé, permet la plantation de végétaux qui affectionnent tout particulièrement les zones humides. C’est dans cette partie, qu’un grand nombre d’animaux trouve les conditions de vie susceptibles de promouvoir leur multiplication.
L’ ensemble vivant du bassin est dénommé bio-aquatique: les plantes aquatiques oxygénantes offrant une solution idéale pour maintenir une eau claire et saine au bassin. Cette solution naturelle permet une épuration essentielle à la vie des poissons et à la décomposition des matières organiques par les bactéries (elle est mise en place dans certaines stations d’épuration).
Pour parfaire la réalisation de ce bassin et éviter la propagation des moustiques, nous avons introduit dans l’eau des centaines de petits poissons carnivores ovovivipares (les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère) appelés ‘Gambusie’. Ils passent leur temps à manger tout ce qu’il peut y avoir dans l’eau, principalement les larves de moustiques.
Nous avons fait le choix de ne pas introduire de ‘carpe koi’, ces dernières, essentiellement herbivores ne font pas bon ménage avec les plantes car elles les déracinent en fouillant la vase.
Il n’y a pas non plus de poissons rouges, repas préférés des hérons qui, en quelques temps, sont capables de décimer toute une population.
Cette réalisation permet dans le cadre de la mise en valeur de l’arboretum, de présenter des végétaux de collection, que l’on n’a pas l’habitude de voir ; et tout particulièrement le Nénuphar géant
d’Amazonie ‘Victoria regia’.
L’ espace bioaquatique se compose de deux parties : une totalement immergée avec des bacs de culture et une seconde mimant des zones à ripisylve (formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau situés dans la frontière entre l’eau et la terre), recevant des plantes subaquatiques .
L’ expérience vécue à plusieurs reprises dans d’autres jardins, nous amène à choisir une structure en béton permettant la pérennisation de l’ouvrage. Il existe en effet un grand nombre de bassins en ciment dans des grands jardins qui, en vieillissant, finissent par se faire oublier. Cette structure en béton, résistant et durable, a été choisie pour construire le plan d’eau allant accueillir la future flore et faune aquatiques.
Des nymphéa ou nénuphars sont plantés dans des bacs recevant un mélange terreux que l’on peut enrichir chaque année. Les deux grands bacs du centre (d’environ 1 mètre cube) reçoivent la Victoria régia et l’Euryale ferox d’Asie, deux espèces à feuilles géantes nécessitant une grande surface pour leur enracinement, et beaucoup de substrat.
La partie subaquatique, séparée du bassin par un contre-mur perforé, permet la plantation de végétaux qui affectionnent tout particulièrement les zones humides. C’est dans cette partie, qu’un grand nombre d’animaux trouve les conditions de vie susceptibles de promouvoir leur multiplication.
L’ ensemble vivant du bassin est dénommé bio-aquatique: les plantes aquatiques oxygénantes offrant une solution idéale pour maintenir une eau claire et saine au bassin. Cette solution naturelle permet une épuration essentielle à la vie des poissons et à la décomposition des matières organiques par les bactéries (elle est mise en place dans certaines stations d’épuration).
Pour parfaire la réalisation de ce bassin et éviter la propagation des moustiques, nous avons introduit dans l’eau des centaines de petits poissons carnivores ovovivipares (les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère) appelés ‘Gambusie’. Ils passent leur temps à manger tout ce qu’il peut y avoir dans l’eau, principalement les larves de moustiques.
Nous avons fait le choix de ne pas introduire de ‘carpe koi’, ces dernières, essentiellement herbivores ne font pas bon ménage avec les plantes car elles les déracinent en fouillant la vase.
Il n’y a pas non plus de poissons rouges, repas préférés des hérons qui, en quelques temps, sont capables de décimer toute une population.
La victoria regia
De toutes les plantes aquatiques, elle est certainement la plus belle, la plus spectaculaire et la plus rare. Communément appelée Victoria regia, son véritable nom est ‘ Victoria cruziana’.
Découverte en Amazonie en 1838, et baptisée ainsi en hommage à la Reine Victoria, elle pousse dans les eaux calmes des ramifications secondaires des fleuves sud-américains. C’est le clou du bassin en été ! Contrairement aux autres nénuphars, c’est une plante annuelle, qu’il faut ressemer chaque printemps. Les deux premiers mois de vie de ces nénuphars géants, se passent en serre dans un bassin (aquarium) chauffé à plus de 30°. La germination est souvent capricieuse, une fois réussie la jeune plantule est placée dans un pot contenant un substrat très riche. Au fur et à mesure de son développement, les jeunes feuilles de 2 à 3 centimètres grandissent et atteignent vite 10, 15, 20 cm. La plante passe ensuite dans un bac plus grand et toujours chauffé, de l’ordre de 25°. A ce stade si tout va bien, elle attend patiemment que l’eau du bassin ou elle va passer l’été atteigne 20° /23°(au-dessous, il y a blocage de la végétation).
Les feuilles de la Victoria forment bientôt des plateaux flottants pouvant atteindre 1.50 à 1.80 mètres de diamètre dont les bords sont relevés de 10 à 15 centimètres. Elles sont alors capables de supporter le poids d’un enfant en bas âge. Ce prodige est possible grâce au réseau régulier de grosses nervures croisées et spongieuses présentes à leurs revers.
Les grandes fleurs de la Victoria apparaissent vers le mois d’août/septembre et atteignent dans de bonnes conditions 30 à 35 cm de diamètre. Elles viennent éclore à la surface de l’eau, parmi les feuilles et ne durent que deux jours.
Si ces feuilles géantes sont spectaculaires, les fleurs ne manquent pas d’intérêt. Le premier jour, elles sont blanches, formées d’un nombre considérable de pétales dont l’ampleur diminue à mesure qu’ils se rapprochent du centre. Mais cette blancheur n’est pas anodine, la plante fait tout pour trouver un ‘galant’ qui daignera bien vouloir batifoler avec elle pour être pollinisée. Dès l’ouverture de la fleur, qui se fait en moins de 10 minutes, cette dernière exhale un parfum enivrant (vanille). Pour le rendre encore plus volatile et attirer son prince charmant (en général un bourdon), elle augmente la température de tous ses organes floraux de 20 degrés supérieurs à la température ambiante ! Alors fécondée, peut-être un peu émue, les pétales deviennent roses, avant de se refermer le premier soir. Souvent au moment de la fermeture, l’insecte pollinisateur se laisse prendre à l’intérieur. Le pollen aurait-il des vertus aphrodisiaques ? Prisonnier toute la nuit, il continue ses ébats d’amour involontaire en déposant le pollen mâle sur les organes femelles de la fleur. S’il est difficile d’observer à l’intérieur ces folles nuits d’amour, il est facile de remarquer que le deuxième jour au moment de s’ouvrir, peut-être un peu honteuse, elle est passée du rose, à la couleur rouge.
L’avenir étant alors assuré, la fleur ne reste pas ouverte très longtemps, elle replie ses pétales et sépales pour se laisser descendre dans l’eau et aller déposer, sur la vase son fruit qui mettra un mois pour former des graines.