Historique de l'Arboretum
du Mas Roussillon
01.
Ruscino
02.
Château de Vilarnau
03.
Mas Garrius
Historique des différents propriétaires de l’actuel Mas Roussillon.
Le Mas Garrius rayonnait autrefois sur le promontoire de la Salanque. Ce mas a été appelé par la suite et encore aujourd’hui, le Mas Carcassonne. En 1760, il fut vendu à Zacharie de Girard, un provençal d’origine. A la mort de ce dernier, le mas prit le nom de sa veuve ‘El mas de la Girarda’ et ceci jusqu’à la fin du XIXème siècle.
En 1860, Gabrielle de Girard, épouse Bruzy, céda pour des raisons inconnues, une partie du domaine (celle la plus éloignée du mas Carcassonne et en direction de Canet), à l’un de ses parents, Augustin de Magny.
04.
Mas de Magny
05.
Le Mas de Joseph Fabre
06.
Mas Rousset
07.
Mas Roussillon
Centre Catalan d'Etudes pour l'Agronomie Méditerranéenne et l'Environnement
Une fois acheté, la commune de Canet-en-Roussillon songea à plusieurs projets d’utilisation. Du temps de Monsieur Coupet, Maire à cette époque, l’idée d’une future ‘Technopole’ appelée ‘Latitude 42’ semblait riche de promesses et d’avenir. Puis la réalisation d’un grand hôtel, comme le montre l’image jointe semblait séduire d’autres personnes. Aucun de ces projets n’a vu le jour.
Parmi les nombreux projets envisagés, celui de faire de ce lieu un patrimoine à conserver a été privilégié.
De 1991 à aujourd’hui
De par sa situation géographique, son étendue et la qualité de l’architecture du Mas, le site du Mas Roussillon présente un potentiel de développement important. En effet, durant la période estivale, plus de 100 000 vacanciers résident à Canet. L’ouverture du parc agro-botanique offre donc de réelles perspectives. De plus, de nouveaux projets se concrétisent chaque année et permettent d’inscrire le jardin dans une politique concertée de développement local. Ce dernier offre un véritable patrimoine naturel et culturel à notre région.
A ce jour, deux grandes périodes ont marqué l’existence du CCEAME.
1991, année de la création du CCEAME.
1991 à 2004
Plusieurs projets ont vu le jour mais n’ont pas perdurés. A titre d’exemple, la culture de plantes aromatiques ou plantes à parfum (lavande et jasmin), avaient obtenu un support financier pour l’étude et la recherche des arômes et parfums. Ces travaux n’ont à long terme débouché sur aucun résultat.
De même, la Chambre d’agriculture souhaitait participer à la plantation d’un verger expérimental sur le domaine, mais sans succès. C’est aussi pendant cette période que les collections de figuiers et de bambous avaient été plantées et sont d’ailleurs toujours présentes. Si la collection de figuiers reste bien entretenue, la collection de bambous, compte tenu du caractère traçant de ce groupe de plantes, a fini par voir les espèces les plus vigoureuses envahir les autres. Un projet est aujourd’hui à l’étude pour redonner la place à chaque espèce et à l’identifier par une signalétique individuelle comme toutes les autres plantes de l’arboretum. Sur le plateau, à la même époque, un certain nombre d’arbres ont été introduits. Regrettons simplement que ces arbres et arbustes n’aient pas bénéficié d’une présentation paysagère autre qu’un alignement au carré.
‘
2004
Une deuxième ère commence. Celle-ci s’avère beaucoup plus riche. En conservant ce qui avait été fait, l’accent sur la botanique devenait une priorité. Le respect d’un cahier des charges propre à tous les jardins botaniques permet de faire de ce lieu un véritable Arboretum. Pour cela plusieurs défis devaient être relevés :
Déterminer les végétaux présents sur le site, l’identification du vivant planté à ce jour, la création d’un fichier ou d’une banque de données informatisées et la mise en place d’une signalétique digne d’un jardin scientifique.
Créer une banque de données nous permet de savoir tout sur chaque plante introduite : son identité, sa provenance, sa date d’introduction, son emplacement sur le terrain et un maximum d’informations sur l’espèce.
Appliquer les normes internationales de la nomenclature botanique pour l’étiquetage complet et durable. A ce jour plusieurs centaines d’étiquettes ont été posées, l’ensemble représentant un travail important et un investissement conséquent. Sans participer à une visite guidée, le visiteur peut ainsi lire et découvrir l’essentiel des informations sur les plantes de l’Arboretum.
Une fois ces bases établies, nous avons commencé à introduire de nouveaux végétaux en recherchant des plantes de collection, des plantes rares en culture, qui présentent pour le public un intérêt géographique, floral, alimentaire, pharmaceutique, industriel ou autre. Bien sûr ces végétaux ne proviennent pas de jardineries voisines, mais de pépinières spécialisées réputées ainsi que d’autres Conservatoires. L’introduction de ces plantes a permis de réaliser des collections thématiques.
Cette deuxième période a vu:
- la réalisation d’un jardin de plantes xérophytes,
- d’une banque de données,
- la mise en place de toutes les variétés de cépages cultivés dans le Roussillon,
- la réalisation d’une éco-construction,
- la mise en place d’une pièce d’eau de 600 mètres carrés,
- la détermination et révision des variétés de figuiers et des oliviers,
- la protection des végétaux contre tous les prédateurs,
- l’introduction d’une collection de palmiers etc.
La surface du site est de 14 hectares dont 11 en collections et comporte deux biotopes : une plaine alluviale et un plateau argilo-calcaire.
L’ensemble situé à 5km de la mer et des étangs.
Plus qu’un Arboretum, c’est un lieu d’exception, un endroit unique et précieux sur la commune de Canet en Roussillon, où plusieurs arbres centenaires, remarquables datant de la création du Mas ont trouvé refuge.
Ce balcon géographiquement exceptionnel au-dessus de la plaine de la Salanque accueille depuis quelques années un véritable conservatoire de plantes rares.
Les orientations de l’arboretum sont les suivantes :
- Scientifique,
- Ecologique, conservation de la biodiversité végétale,
- Pédagogique,
- Touristique, développement d’un tourisme d’arrière-plage.