Le Jardin Xérophyte

Le jardin xérophyte est un espace dans lequel ont été regroupées des plantes qui croissent dans les milieux secs. Les feuilles adaptées à ces conditions sont alors souvent dépourvues de limbes ou ont simplement disparu. Ces plantes sont souvent appelées « plantes succulentes », car elles emmagasinent des sucs leurs servant de réserve afin de garantir leur survie.

L’aridité se poursuivant, certaines de ces plantes, après avoir perdu les feuilles, ont limité leur branchage trop difficile à nourrir en compensant ces pertes par une augmentation du tronc, ou elles stockaient des réserves de sucs pour traverser les saisons les plus rudes. En regardant un cactus cierge, il est facile d’imaginer la reconstruction antérieure de l’arbre avec ses grosses branches ramifiées portant des feuilles. Les cactus-boule, suivent le même processus à partir d’une forme arbustive.

D’autres plantes ont suivi une adaptation différente, les conditions étant peut-être moins extrêmes, ou les périodes sèches plus courtes. Elles se sont contentées de garder leurs feuilles qui sont devenues très épaisses pourvues d’épines. C’est le cas de nos agaves, aloès, yuccas et autres.

A Madagascar, certaines Didiéracées, qui sont des arbustes à tiges à rameaux charnus, sont capables de survivre des mois sans eau. Mais s’il pleut, ils émettent rapidement des quantités de petites feuilles qui disparaîtront à nouveau aussitôt la sècheresse revenue. Par contre les ‘cristations’ ou ‘fasciations’ sur les cactus (déformations anarchiques du bourgeon terminal) sont considérées pour certains comme un réveil du patrimoine génétique de la plante, se rappelant son port plus ou moins ramifié de jadis.

Si l’on accepte ces explications, beaucoup de ces plantes auraient été des arbres ou des arbustes et ont donc toute leur place dans un arboretum ! Ajoutons de plus le plaisir que peuvent avoir les visiteurs, venant de régions plus froides, qui cultivent en petits pots dans leur véranda, ce qu’ils découvrent chez nous en plein air.

La parcelle retenue est située sur le plateau de l’arboretum, près de la petite forêt de chênes verts. L’aménagement s’est fait en deux étapes, respectivement en 2011 et en 2020.

Celui de 2011 couvre l‘espace bien ensoleillé et drainé juste au-dessus de la plaine de la Salanque.

L’espace est doté d‘un panorama avec en toile de fond le Mont Tauch et le département de l’Aude. Cette vue rappelant les grands espaces américains ou poussent une partie de ces plantes.

Celui de 2011 couvre l‘espace bien ensoleillé et drainé juste au-dessus de la plaine de la Salanque, espace doté d‘un panorama avec en toile de fond le Mont Tauch et le département de l’Aude.

Afin d’offrir à nos visiteurs une plus large gamme d’espèces, nous avons créé en 2020 l’extension du jardin xérophyte en plein sud et en face du jardin aquatique, juxtaposant ainsi deux milieux différents dont le contraste ne pourra difficilement être plus grand.

Ce jardin a été clos pour des raisons de sécurité et afin de préserver du piétinement les racines des cactées qui se développent tout près de la surface du sol.

Comme dans d’autres secteurs de la botaniques, la taxonomie (classification) et la nomenclature (nom) des cactées ont suscité des controverses et polémiques. Depuis peu de temps, la génétique moléculaire a fait son apparition dans la taxonomie et impose des changements. Les plantes ne seront plus classées d’après la similitude de leur forme, mais par la proximité de leur ADN (classification phylogénétique). Les plaquettes d’information tiennent compte de ce changement tout en mentionnant les anciens noms et classifications entre parenthèses.

Certaines espèces plantées dans le jardin xérophyte sont très rares en culture et ne sont connues à ce jour chez les spécialistes qu’en collection en pot. Citons des espèces de Dasylirion, Nolina et pratiquement toutes les broméliacées succulentes.

 

Plan de l’extention du jardin Xérophyte

 

 

C’est le printemps

 
Machaon sur "chaenomeles japonica" cognassier du jJapon
Delosperma en fleurs

 

Diaporama